Prélude - Chapitre 8: Visite surprise

Publié le par Dragoun Lou

Série : CSI New York – Les experts Manhattan

Histoire : Danny et Lindsay emménagent ensemble pour fêter leur un an de couple. Don en souffre car il aime secrètement son meilleur ami. Rien ne va plus entre eux.

Genre :  Romance / Slash

Statut : 10 chapitres – Terminée

Rythme de parution : un chapitre par semaine


Public : Tout public.

 

 


 

Chapitre 8 : Visite surprise.

L’avion n’était plus qu’un minuscule grain de sable dans le ciel, Danny venait de s’autoriser sa dernière réflexion mélancolique. Il n’avait pas totalement perdu Lindsay vu qu’ils garderaient le contact. Il réintégra son ancien trois pièces, resté vacant. La crise n’avait pas que ces mauvais côtés, puisqu’il avait pu renégocier le loyer, 35 dollars de moins à verser tous les mois, c’était toujours ça de pris. Il ignorait que la jeune femme avait prévu durant son voyage, une escale au Minnesota, état voisin du sien, enfin si on zappait le Dakota du Nord entre les deux. Elle tenait à passer le bonjour à un ami.

Dehors, la nature s’éveillait doucement de sa torpeur hivernale, le printemps sentait bon. La vie entamait un nouveau cycle.

****

Minneapolis.

— « Bonjour.
— Salut Flack !
— Constance n’est pas encore arrivée ?
— Non, mais elle ne devrait plus tardée. Tu la connais depuis le temps, elle est incapable d’être à l’heure. Au fait, vous êtes tous aussi ponctuels qu’une montre suisse à New York ?
— Ah ! Ah ! Très drôle, mais t’inquiète, ça ne concerne que moi. »
En deux mois, Don s’était bien intégré dans cette équipe exclusivement affectée à la traque du découpeur. Constance, la chef était une vieille dure à cuire avec un bagout et un aplomb redoutable. Elle ne l’avait pas ménagé à son arrivée. Le soir quand il regagnait enfin son hôtel, il l’en félicitait presque d’être si exigeante, trop crevé pour faire autre chose que dormir.

— « Mon canard, tu déteins sur moi, je n’ai que 15 minutes de retard.
— Bonjour patronne. Encore 15 minutes, je parie qu’avant de partir, j’arriverai à réduire ce délai à 5 minutes.
— Tenu. »

La matinée commençait toujours avec ces boutades, la bonne humeur était essentielle à la cohésion du groupe et aidait à tenir le rythme.

Constance aimait bien ce jeune blanc-bec. En le voyant débarqué, elle avait cru qu’il n’était que le rejeton d’un gradé, un incapable parachuté pour ne plus avoir à supporter son incompétence. En le voyant à l’œuvre, son opinion avait radicalement changé. Flack était un excellent enquêteur, intuitif et travailleur. Cela dit elle sentait une fêlure en lui qu’il cachait soigneusement, pas suffisamment pour son œil exercé, pas celui de flic, mais celui de mère qui avait éduqué trois fils devenus de grands gaillards responsables. Oui, il était touchant.

Ils avaient cru l’affaire réglée mais ils déchantèrent vite. Le suspect en garde à vue, à son arrivée, n’était qu’un copieur opportuniste. Don avait brillamment mené l’interrogatoire le confrontant à ses contradictions, appuyant intelligemment sur les bons leviers. Aculé dans ses derniers retranchements, le meurtrier avait fini par craquer reconnaissant avoir tailladé sa belle-mère en reprenant le modus operandi du tueur décrit dans un de ses torchons à sensations avide de descriptions morbides. Plus c’est sanglant et plus ça se vend.
Du coup, Don avait du prolonger son séjour, son capitaine lui avait accordé trois mois, après ça, il devrait quitter Minneapolis.
Le vrai découpeur, enorgueilli d’avoir des disciples, s’était mis à narguer la police, prêchant son art. Une grave erreur puisque par excès de confiance, il avait relancé l’enquête en laissant des traces de son passage.

L’étau se resserrait autour d’un certain Randall. Son emploi du temps collait avec les lieux et les dates des meurtres. Ils connaissaient de loin ou de près les 6 victimes qu’on lui attribuait. Ancien mercenaire, le maniement des lames lui était plus que familier. Traumatisé et mutilé, il semblait d’ailleurs ne pas s’être remis d’une de ses missions. Un chien de guerre enragé et dangereux qu’il fallait à tout prix stoppé, cependant le localiser s’avérait extrêmement délicat.

****

Le calme était revenu, chacun épluchait des témoignages quand l’officier de garde coupa leur concentration.

— « Flack, y’a quelqu’un pour toi à l’accueil. Veinard, c’est une belle pépé, ne l’a fait pas attendre.
— Je vais en profiter pour prendre ma pause. »

Un « Ouais, c’est ça ! » goguenard fusa mais trop rapide pour qu’il en identifie la source. Comme par hasard ses collègues planchaient tous, tête baissée sur la paperasse. Sûr qu’il aurait à répondre à une foule de question à son retour.

Il se rapprochait reconnaissant la silhouette à mesure qu’elle se dessinait. La surprise l’emporta sur la politesse.
— « Lindsay, mais qu’est-ce que tu fais là ?
— Bonjour à toi aussi. »
Gêné, il l’invita à siroter un café dans un endroit plus neutre. Son cerveau tournait à plein régime cherchant la raison de sa présence.

Confortablement installés à une table de Chez Bernie, sa gargote attitrée à deux pas du commissariat, il la fixait en silence. C’était à elle de lancer la conversation, il ne lui faciliterait pas la tâche.
— « Tu te plais à Minneapolis ?
— Je ne suis pas là pour faire du tourisme. »

Le silence retomba, lourd, inconfortable. Ne sachant pas comment s’en sortir, elle se jeta à l’eau.
— « On a rompu Danny et moi. »

Don s’étrangla avec sa gorgée d’arabica. Il toussa, et machinalement essuya les gouttes qui avaient versé de sa tasse posée précipitamment.

Le ton cinglait, extériorisant la tempête qui l’agitait.
— « Je vais la refaire : qu’est-ce que tu fais là ? »

Elle ne se démonta pas.
— « Danny et moi ne sommes plus ensemble.
— Et alors ?
— Je pensais que ça pourrait t’intéresser de le savoir.
— Vraiment ?
— Tu es bien amoureux de lui, non ? »

S’en fut trop, il se leva, prêt à la planter là.
— « Don, s’il te plait, écoute-moi jusqu’au bout. »

Il se rassit mais elle avait intérêt à rattraper le coup parce qu’elle avait bien foiré son entrée en matière. Pourquoi était-elle là. Elle ne savait pas trop.

— « Désolée de m’incruster et de te balancer ces nouvelles à la figure sans ménagement, j’ai préféré être directe.
— …
— Danny m’a tout raconté, absolument tout… »

Paniqué, il ne voulait pas revivre ce que la distance lui avait permis d’occulter.
— « Je ne veux pas en parler. »

Elle continua malgré tout. Elle lisait en lui comme dans un livre.
— « Il t’a fait mal, ta réaction me montre à quel point. Il s’en veut énormément.
— Et tu crois que ça va m’aider à me sentir mieux.
— Oui. Tu le connais mieux que moi, dés qu’il se sent vulnérable, il attaque d’abord pour ne pas être blesser en premier et cacher ses failles.
— Je n’attends rien de lui.
— Dis plutôt que tu n’as jamais cru que tes sentiments puissent être réciproques. Tu te complais dans cet amour à sens unique, rejetant ses approches maladroites. Tu ne lui as jamais laissé une chance de croire qu’une relation soit possible entre vous.
— …
— Je t’ai vu sombrer, et lui avec toi. … Notre séparation n’a rien avoir avec toi.
— Ne me mens pas, vous étiez le couple parfait, Danny n’a jamais été aussi heureux.
— On s’est raccroché l’un à l’autre parce qu’on en avait besoin. On a décidé de passer à autre chose, chacun de son côté. Tu as simplement accélérer l’échéance de quelques mois.
— A t’entendre tout à l’air si simple, si limpide.
— Aussi bizarre que cela puisse te paraitre, c’est le cas, enfin entre Danny et moi, tout est clair.
— Ca doit pas être la joie au labo.
— Je ne travaille plus à New York, j’ai décidé de retourner au Montana, d’où ma visite, tu étais sur le chemin. Mais s’il te plait, ne change pas sujet.
— C’est pas une blague.
— Je ne te ferais jamais ça. J’ai beaucoup de respect pour toi. J’espère t’aider à trouver le bonheur. Tu le mérites, vous le méritez tous les deux.
— J’y crois pas, tu viens jusqu’ici me donner ta bénédiction …. pour que je sorte avec ton mec ? Je dois être en train de rêver ou de délirer. »

Un espoir fou s’insinuait en lui. Lindsay pouffa bien qu’il n’y ait rien de drôle. Son visage redevint sérieux.

— « Danny ignore que je suis venue te voir. Il ne fera jamais le premier pas vers toi, tu dois en être bien conscient. Tout dépend de toi.
— Je ne sais pas…j’ai besoin d’y réfléchir. Tout se bouscule. »

Ils regardaient les passants par la baie vitrée, plongés dans leurs réflexions.
— « Je ne vais pas te déranger davantage, je dois partir de toute façon.
— Je te dépose si tu veux.
— Je veux bien, mais à la gare pas à l’aéroport.
— Il doit bien te rester 500 km à faire.
— Le train c’est plus long mais je peux voir le paysage, ces grands espaces m’ont manqué.
— C’est sur, c’est autre chose que Central Park.
— Cette forêt de poche m’a bien aidé à supporter la transition.
— Je peux te poser une dernière question, ces quelques mois, vous les auriez passés ensemble si je n’avais pas été là ?

Elle le regarda droit dans les yeux et un « oui » sans ambigüité franchit la barrière de ses lèvres.

— « Merci. »
Cette sincérité lui prouvait les sentiments de Danny. Il en était soulagé et terrifié à la fois. Tout dépendait de lui, elle avait raison.

****

— « Pour une pause, c’était une sacrée pause. Alors comment elle s’appelle ?
— C’est une amie, uniquement une amie et puisque vous insistez, je ne vous dirai rien de plus sur elle.
— T’es pas sympa, Flack.
— Tu m’auras pas plus avec les sentiments. »
Don n’avait pas menti, il n’avait rien lâché sur la belle inconnue, mais tous avaient noté un changement dans son attitude. Il s’était renfermé comme les premiers jours, préoccupé. Ils en déduisaient que leur invité souffrait d’une peine de cœur, pour le soutenir, ils cessèrent de le charrier.

****

A force de recoupements, de vérifications, les mailles de filet se resserraient autour de Randall. Ils se relayaient dans plusieurs planques, l’une d’elle se révéla payante. Deux flics, calfeutrés dans une piaule insalubre, les jumelles vissées à leurs mirettes, avaient repéré le suspect. Claudicant, il pénétrait dans le garage désaffecté situé en face, l’un de ses nombreux points de replis. Ils s’empressèrent de transmettre l’info au chef opération. Constance, que ce jeu du chat et de la souris agaçait, décida de procéder à son arrestation. Elle avait réuni ses hommes et quelques renforts pour lancer l’assaut. Don était en première ligne.
Leur intervention bien préparée se déroula en quelques minutes. Trois coups de bélier suffirent pour défoncer la serrure de la porte cochère. Poussant les battants désentravés, la large ouverture leur avait permis d’investir la place rapidement et en grand nombre. L’effet de surprise fut total.
— « Police, rendez-vous ! »

Le suspect n’avait pas résisté, avec 10 flingues sous le nez, c’aurait été suicidaire. Pourtant cette soumission et ce calme ne cadraient pas avec le personnage. La méfiance était de rigueur. Prudemment, Don baissa son arme pour la remettre dans son holster, il se saisit d’une paire de menotte. Il s’approcha pour les lui passer, pendant qu’un autre lui énonçait ses droits. Au nom des victimes et de leur famille, ils respectaient scrupuleusement la procédure. Aucun vice de forme ne lui servirait d’échappatoire.

Sans le quitter des yeux, le brun lui encercla le poignet gauche, il allait faire de même avec le droit quand il vit un éclat meurtrier brillé dans la rétine du mercenaire. Par reflexe, il se recula, à l’instant même où Randall brandissait un poignard, jusque là dissimulé dans sa manche. Il avait visé la carotide, mais la réaction soudaine de son adversaire lui avait fait rater sa cible. Le sang coulait, il en reconnut l’odeur si caractéristique. Un tel parfum excitait ses sens de chasseur, il n’avait pas tout perdu finalement. Il se fit plaqué au sol, son couteau hors de portée, dégagé d’un coup de pied à une bonne distance. Maitrisé, il fut évacué manu militari.

A suivre...

Le prochain chapitre s'intitule: Retour.

Dragoun Lou


Déjà parus:

Prélude - Chapitre 1: Reddition
Prélude - Chapitre 2: Face à Face.
Prélude - Chapitre 3: Faire comme si.
Prélude chapitre 4: Garder ses distances
Prélude - Chapitre 5: Incompréhension.
Prélude - Chapitre 6: Départ.
Prélude - chapitre 7 : Séparation

Publié dans Prélude

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T
<br /> <br /> je vien de lire les 2 derniers chapitres et cela m'a beaucoup plus. j'ai lu toutes les fic de ton site celles sur les experts manhattan m'on beaucoup plus meme si au debut le couple Danny Don me<br /> parraissait tres impropable et difficile a imaginer on passe rapidement sur ce detail pour savourer les histoires qui sont tres bien ecrites<br /> <br /> <br /> merci a toi de les avoir écrites et de nous en avoir fait profiter<br /> <br /> <br /> par contre celles sur ncis j'ai eu un peu plus de mal elles également tres bien écrites mais étant une fan du couple Tonny Ziva... on ne se refait pas lol<br /> <br /> <br /> je garderai un oeil sur ton site et lirai avec plaisir tout ce que tu pourra y poster<br /> <br /> <br /> merci<br /> <br /> <br /> Tess <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> Kikoo Tess<br /> <br /> je te rassure, je ne vois pas de couple slash dans toutes les séries télé. Pour NCIS, j'ai voulu essayé, mais ça s'arrete là.<br /> Je comprends donc ta réaction. Je te remerciie d'avoir passé outre tes appréhensions en lisant mes histoires.<br /> <br /> D.L.<br /> <br /> <br />
T
<br /> j'ai tout simplement tout lu d'une traite, c'est tres fluide, facil a lire et l'histoire est tres prenante, j'attend la suite avec beaucoup d'impatience<br /> merci<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Kikoo Tess<br /> <br /> je suis contente que ma fic te plaise autant. Je vais poster les deux derniers chapitres.<br /> J'espère que cela te plaira jusqu'au bout.<br /> <br /> D.L.<br /> <br /> <br />